N°103⎟avril-juin 2017⎟L'Algérie, un marché à investir // Un secteur demandeur en amont et en aval

  • Création : 7 avril 2017

Terres agricoles fertiles, eaux de surface mobilisables, l’Algérie a tous les atouts nécessaires pour redevenir le grand pays agricole qui alimentait les marchés des villes Européennes en primeurs, fruits et légumes.

S’il est vrai que l’agriculture actuelle ne pèse pas plus de 11% dans la balance économique du pays, qu’elle  participe avec  moins de 20% à la satisfaction de la consommation locale, le reste  c'est-à-dire le plus gros, est importé aussi bien pour la consommation que pour les besoins de l’industrie agroalimentaire, il n’en demeure pas moins qu’elle  est considérée par les pouvoirs publics comme la locomotive devant remplacer les hydrocarbures. Pour ce faire, des programmes de développement sont élaborés dés l’année 2000 avec pour finalités l’augmentation des produits de grande consommation, l’amélioration des rendements et surtout  réussir   une meilleure interactivité entre la production agricole, c'est-à-dire l’amont  et la transformation, l’aval.  C’est cette interactivité qui est le moteur pour donnera à l’agroalimentaire un souffle et lui permettra de participer à hauteur de 50 à 60% du total du chiffre d’affaire des industries nationales hors hydrocarbures, au lieu des 40% actuels. 

Quand on sait que  seulement 30% de la production agricole est intégrée dans la transformation, l’on comprend l’urgence de pallier à une faiblesse qui pénalise cette  industrie. Une industrie   qui réalise de belles prouesses malgré cette insuffisance, et réussit même à  se trouver  dans des pays de la méditerranée et de l’Afrique. Le secteur est  appelé à donner toujours plus de valeur ajoutée au pays.  Des résultats commencent à voir le jour et les capitaux investis dans l’amont agricole ne sont pas vains puisque certaines filières arrivent à dégager des surplus  pour alimenter l’aval. Agrumes, production laitière,  viandes blanches et même fruits et légumes, réalisent des excédents et nécessitent des espaces pour être stockées correctement.  C’est pour cette raison que la réalisation de chambres froides s’est multipliée ces derniers temps. 

Cette dynamique imprimée au secteur de l’agroalimentaire encourage les investisseurs nationaux à  développer certaines filières comme les jus de fruits, transformation des céréales, transformation du lait, le développement y est remarquable. Constatant cette dynamique et les opportunités d’affaires qu’elle engendre, des investisseurs étrangers, Arabes, Espagnols, Français… nouent des partenariats et créent des projets porteurs. C’est que le marché est demandeur. Les opportunités à l’amont et à l’aval, sont très grandes.

E. Cherif


 
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