N°35⎟septembre-octobre 2004⎟La filière des fruits et légumes échanges nord sud
- Création : 14 mars 2005
La mondialisation pousse irrémédiablement les opérateurs à aller les uns vers les autres pour rechercher des partenariats capables de valoriser les complémentarités et surmonter les aléas inhérents au commerce international.
Longtemps limitée aux pourtours des villes, la production des fruits et légumes s'est progressivement délocalisée vers des bassins de production spécialisée puis vers les régions les plus ensoleillées à l'aulne du développement des moyens de transport, de l'irrigation et des techniques de conservation générant des échanges nationaux et internationaux sans cesse croissants.Consommés depuis l'antiquité dans la plupart des pays du pourtour méditerranéen, les fruits et légumes font maintenant l'objet d'échanges inusités de part et d'autre de la Méditerranée. Au Nord, l'Espagne, l'Italie, la France, la Grèce, la Turquie et au Sud, l'Egypte, le Maroc, la Tunisie se spécialisent et cherchent à adapter leurs productions aux exigences de plus en plus précises du marché international. Dans cet ensemble, les pays du sud de la Méditerranée ont des atouts affirmés, ensoleillement, eau d'irrigation et main d'oeuvre abondante, leur permettant d'espérer jouer un rôle croissant dans ces échanges. Mais, encore faut-il qu'ils arrivent à mieux structurer leur offre compte tenu de la demande des pays importateurs et à faire les bons choix en matière d'infrastructures de production et de transport. Les innovations dont font preuve en la matière le Maroc et la Tunisie montrent que cela est tout à fait possible.
Elias Cherif