N°37⎟janvier-février 2005⎟Délocalisation // Quand l'emballage devient produit
- Création : 14 mars 2005
Partie intégrante de la mondialisation, la délocalisation engendrée par la libre circulation des biens, des services,de la technologie, du capital productif et/ou capital financier et du travail qualifié, a tendance à se développer aujourd'hui, facilitée par la baisse des coûts de transport et la diffusion d'internet.
L'impact sur les pays concernés, d'origine et d'accueil, est perçu différemment. Les délocalisations sont accueillies négativement chez les uns du fait des fermetures d'usineset des licenciements, alors qu'elles accroît, à terme, la compétitivité des firmes sur le marché mondial et conduit donc à des effets positifs en terme d‘emplois, d'exportations, de parts de marché et de rentabilité. Pour les économies d'accueil, les effets sont positifs à court terme par la création d'emplois, transfert de technologies et de compétences, exportations, modernisation de l'appareil productif. Mais ce gain, à terme, se réduira si rien n'est fait pour le renforcer. La médiatisation, dans sa dimension sociale, du phénomène croissant des délocalisations d'activités d'entreprises européennes élude la procédure qui intervient en amontde la décision de délocaliser. L'impact sur les emplois n'est pas forcément négatif, puisque la croissance des délocalisations s'accompagne d'une création d'emplois, certes qualifiés.On assiste à une entrée remarquable de la zone méditerranéenne dans l'ère de la délocalisation, malgré son retardsur les économies émergentes d'autres régions, asiatique et américaine, et sur les économies en transition de l'Union européenne. La zone MEDA, le Maghreb en particulier, deviennent de plus en plus attractifs pour les firmes qui pratiquent la délocalisation de complémentarité. Plus que l'impact, négatif ou positif, des délocalisations, c'est bien l'envie et l'intérêt de construire un futur en commun pour les pays du bassin Méditerranéen qui prime par-dessus tout pour garantir à l'ensemble desconcernés un rôle dans le phénomène de mondialisation.
Elias CHERIF