Confiserie Bio, l'Europe mise sur l'innovation
- Création : 9 juillet 2016
Bien que l'on n’associe pas facilement le terme « biologique » au marché de la confiserie sucrée, il semblerait que les marques européennes y prennent goût, tandis qu'unenouvelle recherche de Mintel révèle que 63 % des lancements de sucreries bio dans le monde en 2015 ont eu lieu en Europe.
Aujourd'hui, l'Europe domine l'innovation mondiale sur le marché de la confiserie bio, puisque seulement 24 % des lancements de nouveaux produits ont eu lieu en Asie Pacifique, 7 % en Amérique latine, 6 % en Amérique du nord et 1 % au Moyen-Orient et en Afrique en 2015.
Selon une nouvelle recherche de Mintel Global New Products Database (GNPD), c'est l'Allemagne qui domine le marché européen quant aux lancements de sucreries bio. En effet, l'Allemagne était à l’origine de 44 % de tous les produits de confiserie bio lancés dans la région en 2015. Cela laisse la France, le second marché européen le plus innovant en matière de bonbons bio, loin derrière puisque seulement 18 % de toutes les sucreries bio ont été lancées en France sur la même période, suivie par l'Espagne (6 %), Royaume-Uni (5 %) et la République tchèque (5 %).
Par ailleurs, les qualités biologiques se sont avérées particulièrement populaires sur le marché allemand de la confiserie, avec 1 lancement sur 10 (10 %) parmi tous les nouveaux lancements de confiseries sucrées dans le pays en 2015 présentant une revendication biologique. Par contre, en France, seuls 5 % de tous les lancements de confiseries sucrées en 2015 avaient une revendication biologique, suivie par l'Espagne (3 %) et l'Italie (2 %).
Les aliments bio sont bien perçus à travers l'Europe, ouvrant la voie à l'arrivée des bonbons bio sur le marché. En effet, près d'un cinquième (18 %) des consommateurs français, allemands (17 %) et italiens (16 %) achètent désormais plus d'aliments et de boissons bio, tandis que 14 % des consommateurs polonais et 12 % des consommateurs espagnols en font de même. En outre, les consommateurs sont prêts à payer plus pour des produits qui se revendiquent bio, à l'instar des consommateurs allemands (18 %), français (17 %), polonais (16 %), italiens (14 %) et espagnols (13 %) qui déclarent être prêts à payer plus pour des aliments et des boissons bio.
Marcia Mogelonsky, directrice de la branche Insight, Aliments et Boissons chez Mintel, déclare : « Étant donné que les confiseries à base de sucre font l'objet d’un contrôle plus minutieux des gouvernements, des représentants de la santé et des consommateurs, les fabricants s'efforcent de rendre leurs produits "plus propres" et plus sûrs en substituant les colorants et arômes artificiels par des ingrédients naturels bio, et en remplaçant les bonbons bariolés du passé par de meilleurs produits pour les consommateurs. Les Européens sont particulièrement sensibles aux ingrédients bio ; ils font le lien entre des habitudes alimentaires saines et la viabilité environnementale ».
L'émergence des revendications bio est partiellement due à la méfiance croissante des consommateurs concernant l'absence d'ingrédients sains dans les bonbons sucrés. En effet, jusqu'à deux tiers (66 %) des consommateurs de confiseries polonais déclarent qu'il n'existe pas suffisamment de sucreries saines. Cette représentation se confirme dans toute l'Europe, où 60 % des consommateurs espagnols, 60 % des français, 56 % des allemands et 45 % des italiens se disent d'accord avec cette affirmation. « Les consommateurs examinent les sucreries de plus près, ils sont plus attentifs aux facteurs tels que la teneur en sucres et l'utilisation de colorants ou arômes artificiels. À l'avenir, la difficulté pour les fabricants sera de trouver une manière de préserver l'aspect ludique des sucreries - avec des arômes, des formes et des textures attrayants - tout en s'assurant que les produits ont des revendications "meilleures pour la santé" qui soient vérifiables », conclut Marcia.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur fr.mintel.com.