Le groupement des mousquetaires l'a annoncé hier : sa flotte de pêche, la "Scapêche", cessera progressivement, d'ici 2025, de pêcher des espèces profondes. Les magasins du groupe suivront la même cadence pour en arrêter la vente.

Dans une prise de conscience des enjeux environnementaux et en réponse positive à la mobilisation citoyenne de 900 000 personnes ayant signés la pétition Bloom, les nouveaux dirigeants du groupe ont lancé ce plan de progrés très courageux qui nécessite un investissement de 50 millions d’euros dans toute sa filière pêche. La position claire des Français quant à la pêche en eaux profondes, un mode destructeur, avait motivé le groupe Intermarché à opérer à ce changement stratégique et à négocier avec BLOOM pour que leurs navires cessent, dès janvier 2015, de pêcher au-delà de 800 mètres de profondeur. La décision de la flotte d’Intermarché précédait en cela tout forme de contrainte réglementaire, nationale ou européenne.

Avec cette décision difficile et très courageuse du groupe, les Mousquetaires ont ainsi franchi un pas gigantesque vers le changement radical dans la filière pêche. Ils sont ainsi la locomotive dans cette nouvelle orientation d'impact environnemental majeur. Leur attitude a même porté ses fruits sur les négociations sur le règlement européen encadrant la pêche en eaux profondes. Le Conseil de l’Union européenne avait ainsi arrêté sa position en novembre dernier en y réintroduisant le principe de l’interdiction du chalutage profond au-delà du seuil de 800 mètres.

Félicité, Claire Nouvian, la fondatrice de Bloom a considéré cette nouvelle politique environnementale du groupement les Mousquetaires “ une démarche vers l'impression d'une marque profonde dans le secteur de la pêche et renouera la confiance avec le public qui ne veut plus participer indirectement à des pratiques détruisant la nature et les équilibres humains. Ces temps-là appartiennent au passé, et les Mousquetaires montrent qu’ils ont compris les deux principaux enjeux des marques : honorer la confiance de leurs clients et prendre toute la mesure de leur responsabilité sociale et environnementale. Chapeau bas ! », s'exprime-t-elle avant d’espérer que la France, lors du prochain trilogue prévu à Bruxelles le 25 avril prochain, joue un rôle primordiale dans la défense de l'engagement de ses flottessur la voie de la pêche durable et empêcher qu’un avantage concurrentiel aussi contraire à l’esprit de l’Union européenne soit donné à l’Espagne, étant donné que le champ d'application du règlement d'interdiction du chalutage profond au-delà du seuil de 800 mètres, se limite aux eaux européennes et non toutes les eaux internationales de l’Atlantique Nord-Est.

Plus d'informations sur : www.mousquetaires.com