Trois projets du pôle TERRALIA lauréats du Fonds Unique Interministériel
- Création : 5 mai 2015
Dans le cadre du 19e appel à projets du Fonds unique interministériel (FUI), trois projets labellisés par le pôle de compétitivité TERRALIA ont été retenus pour être soutenus financièrement:
- Le projet NATAROME+ qui permettra de développer des procédés pour surexprimer les arômes des fruits utilisés comme ingrédient dans les produits alimentaires
- Le projet OHMPACK qui propose de revisiter les conserves en intégrant un nouveau procédé de traitement et des emballages innovants, pour améliorer la qualité nutritionnelle et organoleptique des produits.
- Le projet OZONE 2020 qui vise à promouvoir l’usage industriel de l’ozone dans le secteur Agro-Industriel
Ces projets ont été accompagnés avec succès par Terralia à différents stades: recherche de partenaires, montage et maturation du projet, expertises, relations avec les financeurs publiques...
En s'appuyant sur les compétences régionales, ces projets innovants amèneront des réponses technologiques aux besoins des filières agro-alimentaires, et seront source de compétitivité et de création d'emploi pour les entreprises participantes.
NATAROME +
Labellisé par TERRALIA et Vitagora, le projet NATAROME+ a pour ambition de développer de nouveaux PAI fonctionnalisés « Clean Label » qui ne seront plus une simple base de fruits mais intègreront des fonctions technologiques apportées précédemment par les additifs (arômes, mais aussi texture et couleur).
Rappelons le contexte : 99% des produits alimentaires qui intègrent une base fruits sont corrigés en arômes de synthèse ou naturels, car les fruits sont achetés non mûrs pour des raisons de logistique par les acteurs de la 1ère transformation. Les réserves aromatiques présentes dans les fruits et donc non exploitées sont donc très importantes. Or, les consommateurs rejettent massivement les additifs et attendent des produits « naturels », et les pouvoirs publics souhaitent limiter l’intégration d’additifs et d’arômes de synthèse.
Pour atteindre cet objectif « Clean Label », les partenaires du projet NATAROME+ vont développer des auxiliaires biotechnologiques permettant d’exprimer les réserves aromatiques stockées dans les tissus des fruits sous forme de molécules non volatiles, donc non aromatiques, pour proposer aux industriels de la 2ème transformation des préparations aux fruits optimisées en arômes sans ajouter d’ingrédients / additifs extérieurs. Les industriels pourront ainsi formuler des produits finis Clean Label « sans arômes ni additifs ajoutés », fortement différenciés par rapport à la concurrence.
Afin de valoriser au maximum la matière première fruits, les partenaires développeront aussi un procédé d’extraction 100% naturel qui permettra de poursuivre le processus de sublimation des PAI engagé par voie biotechnologique pour formuler des arômes naturels issus de fruits à très haute valeur ajoutée.
Le consortium est constitué de 7 partenaires : 5 partenaires industriels, tous PME et ETI (Protéus, Atelier du Fruit, Jean Niel, Agro’Novae Industrie, et un industriel agro-alimentaire) ; 2 partenaires académiques (INRA Avignon, Université d’Avignon).
OHMPACK
Labellisé par Plastipolis et TERRALIA, le projet OHMPACK propose d’adapter un procédé de stérilisation industriel innovant, le chauffage ohmique, aujourd’hui limité au traitement de gros volumes de produits alimentaires « pompables » et pouvant faire l’objet d’un conditionnement aseptique pour le traitement de pratiquement tous types de produits alimentaires.
Si les critères de praticité et de facilité d’usage sont encore reconnus comme des atouts pour l’achat de boites de conserves, les qualités nutritionnelles et le goût en restent les principaux freins.
Le chauffage ohmique consiste à réaliser le chauffage d’un aliment conducteur par circulation directe dans cet aliment d’un courant électrique alternatif de fort voltage et de forte intensité. A la différence des procédés classiques où la chaleur est transmise au produit par convection à partir de la paroi du réacteur et où il peut y avoir une surchauffe locale du produit au contact des surfaces chaudes, le chauffage ohmique permet la génération de la chaleur au sein même du produit. Il y a alors réduction des dommages thermiques sur le produit et donc préservation des qualités organo-leptiques (saveur, couleur, texture…), moindre destruction des vitamines et moindre formation de contaminants chimiques indésirables.
En terme technique, les travaux du projet implique d’une part de concevoir des emballages spécifiques et d’autre part d’adapter le procédé du mode continu au mode discontinu en autoclave.
Pour mener à bien ces développements, le projet réunit, deux industriels spécialistes de l’emballage plastique et métallique, les sociétés ROVIP et MASSILLY, le leader français de la fabrication d’autoclaves, la société STERIFLOW, des utilisateurs/testeurs de la technologie dont notamment la société CONSERVE France, ainsi que le centre technique industriel spécialisé en agro-alimentaire, le CTCPA et le laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymère de l’Université Claude Bernard Lyon 1.
OZONE 2020
Labellisé par les pôles IAR, TERRALIA et AXELERA, le projet OZONE a pour ambition de démontrer la faisabilité technico-économique d’emploi de l’ozone pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments. Cette ambition repose en grande partie sur la capacité des acteurs impliqués dans le projet Ozone 2020 à développer cette filière comme SUEZ environnement, l’un des leaders mondiaux en fourniture d’ozone, a su le faire dans les métiers de l’eau.
L'ozone dont l'efficacité a été démontrée dans diverses applications industrielles (eau potable, industrie papetière …) est encore peu utilisé dans le secteur agro-industriel. Or, l’exigence sanitaire croissante impose une amélioration continue des modes de préparation des aliments et des équipements associés, nécessitant des technologies de rupture : le recours maîtrisé aux propriétés exceptionnelles de l’ozone, notamment en tant que désinfectant, permet de saisir ces nouvelles opportunités industrielles.
L’enjeu du projet Ozone 2020 repose sur le double constat d’une sous-exploitation commerciale du potentiel de l’ozone dans l’agro-industrie de première et deuxième transformation et de la prise en compte de nouvelles exigences sanitaires pour les aliments. Premier secteur industriel français, les industries agroalimentaires représentent 150 milliards d’euros de chiffre d’affaire et emploient plus de 400.000 salariés. La France se situe au quatrième rang mondial des pays exportateurs de produits alimentaires. Pour ce faire, le projet a ciblé 2 applications industrielles répondant à des enjeux de marché significatifs : légumes frais prêts à l’emploi (4ème gamme) et produits secs (grains, épices, herbes). Cette ambition se traduit par le développement collaboratif, entre un industriel spécialiste de l’ozone (groupe SUEZ environnement et sa filiale spécialisée), des experts (LASALLE BEAUVAIS, ACTALIA, et l’INERIS comme expert associé), et des industriels leaders sur leurs segments de marché (ETIA, BONDUELLE), alliant expertise technique, connaissance des contraintes du marché et capacité industrielle et commerciale à déployer rapidement les solutions développées.
Plus d'info: www.pole-terralia.com