Le blé dur, essentiellement utilisé pour la semoule et la production de pâtes alimentaires, voit sa production baisser significativement. Selon Sébastien Poncelet, consultant chez Agritel cité ce jeudi 27 novembre par Le Figaro, les agriculteurs délaissent peu à peu la culture de blé dur au profit de celle du blé tendre, plus rentable.

Cette tendance constatée en France et tout aussi réelle pour le reste de l’Europe. A cela s’ajoute une mauvaise météo durant l’été dernier et une dégradation de la qualité du blé. Pour les industriels, plus du tiers de la production française serait inapte à la production de pâtes. Selon Xavier Riescher, directeur général France de Panzani, la célèbre marque italienne de pâtes, « 25% de la récolte canadienne ne sera pas utilisable ». Une production largement insuffisante puisqu’il manquera « 3 millions de tonnes de blé dur » pour répondre à la consommation mondiale et cela même en prenant en compte les stocks disponibles.

Pour la zone méditerranéenne et surtout l’Algérie qui se dispute la place de premier importateur mondial avec l’Egypte, la facture risque de s’alourdir. Sébastien Poncelet souligne que le prix de la tonne de blé dur est « passé de 250 euros en juillet à 440 euros au mois de novembre ». Et malgré un léger recul des cours mondiaux, le marché restera très tendu.

Alors que des pays, comme les Etats-Unis, choisissent d’importer du grain de qualité supérieur, quitte à payer le prix fort, d’autres états utiliseront le blé tendre pour produire des pâtes alimentaires qui seront « collantes et de mauvaise qualité ». C’est le cas de plusieurs pays de la zone européenne, comme l’Allemagne, et de la zone Afrique dont l’Algérie, souligne Le Figaro.

Pour l’heure, le consultant d’Agritel rappelle que le pays n’a « importé que 400 000 tonnes sur les 1,5 millions » prévus à l’achat. Un retour de l’Algérie sur le marché pourrait faire repartir les prix à la hausse dès le début de l’année prochaine.

Source :  http://www.tsa-algerie.com/