Près de 367.000 tonnes exportées à fin février, soit une hausse de 18%. Les poissons congelés à bord et dérivés prédominent.

Les exportations des produits de la mer se portent bien. Tous les indicateurs du secteur affichent, en effet, une tendance haussière au terme des sept premiers mois de la campagne. Une campagne qui s’étale de juillet 2009 à fin juin 2010. Ceci, abstraction faite du poisson frais dont les expéditions accusent un recul de 7% par rapport à la même période de 2009. En cause, les perturbations qu’a connues l’activité suite à l’entrée en vigueur de la réglementation de l’UE sur la pêche INN (illicite, non déclarée et non réglementée). Face à la lourdeur de la procédure qui en a résulté, les professionnels avaient alors observé un arrêt délibéré des exportations (cf. www.leconomiste.com, édition du 5 janvier 2010).

Au total, les exportations réalisées à fin février ont atteint plus de 366.800 tonnes au lieu de 310.550 à la même date de la campagne précédente, soit une hausse de 18%. Sur ce volume, la farine et l’huile de poisson représentent près de 110.000 tonnes, en progression de plus de 50% d’une période à l’autre. A elles seules, les exportations de l’huile de poisson ont été multipliées par plus de 3, passant de 11.100 tonnes à fin février 2009 à 35.436 tonnes au terme du même mois de l’année en cours. Bon comportement aussi des produits congelés. Ainsi, poissons, crustacés et mollusques congelés ont vu, en effet, leurs ventes à l’extérieur s’accroître de 5% pour un volume de 134.580 tonnes contre 128.000 à fin février 2009. Or, ces produits n’occasionnent pas de valeur ajoutée pour le pays lorsqu’ils sont traités à bord et exportés directement. « Et c’est le cas pour l’essentiel de la flotte rattachée à la zone de Dakhla qui bénéficie d’un quota de 200.000 tonnes de poissons », relève un professionnel. Seulement, les statistiques de l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) ne précisent pas l’origine des sorties par région. D’où la difficulté de distinguer entre la part du congelé à bord et celle à terre.

En ce qui concerne les conserves de poissons, les exportations ont enregistré une augmentation de 16% sur les 7 premiers mois de la campagne, à près de 95.550 tonnes contre 82.320 la même période de la campagne précédente. Sur ce volume, les sardines représentent l’essentiel avec 84.130 tonnes. Elles sont suivies par les conserves de maquereaux dont les ventes à l’extérieur ont porté sur près de 10.000 tonnes. Niveau en progression de 50% en comparaison avec la même période de 2009. La répartition par marché fait ressortir la prédominance de l’Union européenne qui a absorbé près de 50% des exportations, soit 178.700 tonnes. Ce volume est en augmentation de 24% par rapport à la même période de la campagne précédente. Mais les pays de l’Europe du Nord ont pratiquement doublé leurs achats : 31.260 tonnes contre 16.800. Les marchés d’Afrique, du Maghreb et d’Asie ont aussi sensiblement amélioré leurs achats à partir du Maroc. A l’opposé, les débouchés du Moyen-Orient et d’Amérique latine accusent des baisses respectivement de 11 et 24%.

Source : www.leconomiste.com