Evolutions et besoins des Industries Agroalimentaires Algériennes

  • Création : 8 avril 2010

Etude réalisée par Ubifrance avec la participation financière du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche

A quelques heures de l’ouverture du salon Djazagro, nous avons décidé de faire pour vous, le point sur les évolutions et besoins du marché Algérien, ainsi que sur les procédures spécifiques de financement mise en place dans le pays et qui peuvent intéresser les équipementiers de l'industrie agro-alimentaires. Il s’agit en particulier d’identifier les secteurs considérés comme prioritaires qui bénéficient de procédures d’aides au financement spécifiques, et de donner des informations sur les mécanismes en oeuvre et les modalités qui permettent aux entreprises de bénéficier de ces soutiens.

Part de l’industrie agroalimentaire dans l’économie et dans la production industrielle totale

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Le secteur industriel représente moins de 5% du PIB de l’Algérie, qui compte toutefois de nombreuses entreprises de l’agroalimentaire (biscuiteries, laiterie, eaux et boissons, huileries, minoteries, conditionnement de fruits et légumes, transformation de la viande). La part de l’industrie agroalimentaire représente probablement la moitié de la production industrielle totale.

Principales orientations et production

L’Algérie fait partie des plus grands marchés de céréales au monde. La culture céréalière qui occupe une superficie de 2 600 000 ha produit entre 0,9 et 4,9 Mio tonnes de céréales par an. Cette production, ne répondant pas à la demande (plus de 7,3 Mio tonnes par an), le pays a recours aux importations. Les Algériens comptent notamment parmi les plus grands consommateurs mondiaux de blé dur et de pain.

L’ensemble de la filière laitière est prioritaire. Le gouvernement algérien compte développer une réelle filière lait organisée avec la mise en place d’une véritable collecte.

L’Algérie ne produit pas de sucre. Elle importe la totalité du sucre qu’elle raffine par la suite grâce aux entreprises privées de raffinage qui ont vu le jour ces dernières années.

Le PNDAR (Plan National de Développement Agricole et Rural) a favorisé l’oléiculture : en réaffectant l’exploitation des terres en fonction de la culture la plus susceptible de s’y développer correctement, la surface exploitée en olivier a augmenté de 55%.

L’Algérie est réputée pour la qualité de son cheptel.

Structures

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L’industrie laitière est régulée par l’Office National Interprofessionnel du Lait et elle est réorganisée par le Comité Interprofessionnel du Lait. Dominée par le secteur privé : 19 laiteries publiques et 52 laiteries privées ont été recensées, cette  industrie ne répond pas encore aux besoins du marché. La Société de Gestion et de Participation TRAGAL est responsable de l’ensemble des laiteries publiques gérées par le groupe GIPLAIT.

L’industrie sucrière algérienne se compose de deux intervenants : le premier est public (ENASUCRE) et traite 200 000 tonnes / an et le second est privé (CEVITAL) et a une capacité de 600 000 tonnes/ an avec une extension prévue à 1 800 000 tonnes / an.

Alors que l’industrie de la confiserie chocolaterie est dominée par les PME privées, celle de la biscuiterie est dominée par des grands groupes tels que BIMO, LU, SOCIETE GENERALE DES BISCUITS et GEFI.

Le marché des huiles alimentaires algérien est tenu par CEVITAL bien que 20 à 25% des parts de marchés des huiles alimentaires en Algérie seraient détenues aujourd’hui par l’Entreprise Nationale des Corps Gras (ENCG). Jusqu’en 1999, cette entreprise détenait le monopole de ce marché.

Concernant l’huile d’olive, des entreprises comme IFRI arrivent à imposer un haut niveau de qualité mais un certain nombre d’huileries artisanales ne répondent pas à une logique de production industrielle.

La production des eaux minérales en Algérie est représentée à 90%, par le secteur privé. L’entreprise IFRI en est le principal acteur. D’autres entreprises telles que MESSERGHINE, GUEDILA et le GROUPE YAÏCI sont également présentes. NESTLE et DANONE sont récemment arrivées sur le marché, via un partenariat ou suite à un rachat.

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Le groupe Nouvelles Conserveries Algériennes (NCA) détient environ 30% des parts de marché du secteur des jus de fruits. L’entreprise publique ENAJUC (Entreprise Nationale des Jus et Conserves Alimentaires) est implantée sur l’ensemble du territoire et commercialise différentes marques de jus de fruits.

A l’inverse de ces deux précédents secteurs de boissons, celui des sodas est atomisé : l’industrie artisanale y est très présente. Trois groupes se partagent près de 60% des parts de marché : COCACOLA, PEPSI et l’algérien HAMOUD BOUALEM. Les 40% restant sont répartis entre une vingtaine de petits limonadiers locaux.

Quatre producteurs se partagent le marché de la bière : deux sociétés publiques (dont le GROUPE DES BOISSONS D’ALGERIE : GBA) et deux sociétés privées (TANGO et CASTEL). La filière viticole est quant à elle détenue à 75% par l’Office National de Commercialisation des Vins (ONCV).

L’activité de production et de transformation des viandes rouges et blanches est dominée par le secteur privé. Des Offices publics régionaux (ONAB) crées par l’Etat ont pour mission d’appuyer la production et l’écoulement des produits carnés ainsi que de réguler le marché.

Intégralité de cette étude dans le magazine Agroligne N°74...

 

 

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