La facture alimentaire de l'Algérie dépasse 4 milliards
- Création : 25 août 2008
Les importations alimentaires de l’Algérie ont atteint 4,42 milliards de dollars au cours des sept premiers mois de 2008.
Des dépenses exorbitantes qui égalent presque ce que l’Algérie avait dépensé durant toute l’année de 2007, où la facture alimentaire avait atteint 4,82 milliards de dollars. La hausse excessive de 1,5 milliard de dollars enregistrée durant les sept premiers mois de l’année est attribuée à la flambé des prix des produits alimentaires sur le marché mondial mais elle est due aussi, et en grande partie, aux fortes importations de l’Algérie en blé afin de compenser le déficit de la récolte céréalière qui est passée à 2,1 millions de tonnes durant la présente campagne, contre 4,1 millions de tonnes au cours de la campagne précédente. En effet, la facture des céréales a plus que doublé en passant à 2,26 milliards de dollars, contre un milliard durant les sept premiers mois de 2007. La sécheresse a affecté la production céréalière en la réduisant de 50 %, ce qui a contraint le gouvernement à recourir davantage au marché international pour répondre à la fois à la demande, estimée entre 6 et 8 millions de tonnes par an, et pour alimenter les stocks afin de se prémunir d’une éventuelle rupture des stocks.
Outre cette forte hausse de la facture des importations ds’ajoute la chute du dollar par rapport à l’euro, monnaie dans laquelle sont libellés la plupart de nos achats de l’étranger, et le renchérissement des cours des produits de base sur le marché mondial notamment les céréales, la poudre de lait, les huiles végétales et les viandes, en raison de la forte demande de certains pays émergents comme la Chine. Cet accroissement des dépenses est également accentué par celle des prix de l’énergie qui a provoqué celle des prix des intrants (semences, pesticides, engrais) ainsi que par l’utilisation des céréales, de la canne à sucre et des oléagineux pour la fabrication d’agro-carburants. Outre les céréales, les fortes dépenses de l’Algérie concernent également les lait et produits laitiers, qui viennent toujours en deuxième position après les céréales et dont la facture est passée de 614,2 millions à 867,7 millions de dollars.
Synthèse de Mourad - D’après le Jeune Indépendant
Source : www.algerie-dz.com