La facture alimentaire de l’Algérie pourrait doubler à l’horizon 2010 pour atteindre 10 milliards de dollars.

La facture des importations des produits alimentaires en Algérie risque de doubler d’ici la fin 2010 pour atteindre les 10 milliards de dollars sous l’effet de la hausse de ces matières dans les marchés internationaux, a averti, hier, sur les ondes de la radio chaîne3, Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE). Un scénario catastrophe qui semble aujourd’hui inévitable non seulement à cause de la flambée des produits alimentaires dans les Bourses mais également en raison de la baisse attendue de la production céréalière nationale due à la sécheresse qui a frappé les régions du nord de l’Algérie. L’invité de la rédaction de la chaîne 3 a signalé qu’avec la hausse des prix de pétrole, ces derniers mois, dans les marchés internationaux, l’Algérie, qui s’attend à des entrées de devises de 80 milliards de dollars en 2008, peut supporter cette augmentation de la facture. Toutefois, il a estimé que pour régler cette dépendance à l’étranger, l’Algérie est condamné à améliorer sa production agricole et, particulièrement en matière de céréales. « Nous sommes condamnés à améliorer notre production agricole pour alimenter notre industrie agroalimentaire », a lancé le patron des patrons algériens.

La facture alimentaire de l’Algérie (céréales, produits laitiers, médicaments...), qui était estimée à 2,94 milliards de dollars en 2006, n’a cessé de connaître, ces dernières années, des hausses considérables mais surtout successives, dépassant les quatre milliards de dollars (4,33 milliards pour être plus précis) en 2007. Pour les seuls produits laitiers, la valeur des importations a connu une hausse conséquente de 50% par rapport à l’année 2006, atteignant, pour la première fois, 1,06 milliard de dollars en 2007 contre 709,13 millions de dollars durant l’ancien exercice. Les céréales, semoules et farines arrivent ensuite avec une hausse de plus de 35%, soit 1,89 milliard de dollars contre 1,39 milliard de dollars en 2006. Ces chiffres ne prennent pas en compte les dernières hausses des prix des céréales dans les Bourses survenues ces deux dernières semaines, et qui avaient dépassé la barre des 30%. L’Algérie a besoin de 70 millions de quintaux de céréales annuellement alors que la production nationale est estimée à 40 millions de quintaux par an. Le recours à l’importation pour assurer la sécurité alimentaire du pays, est ainsi devenu inévitable.

Synthèse de Mourad, D’après Le Financier
Source : www.algerie-dz.com