L'oléiculture et la vinification ont la cote

  • Création : 9 juin 2008

Meknès concentre 67% des agro-industries de la région. Le climat, l’abondance des ressources hydriques et la fertilité des sols qui en découle expliquent le succès que connaît le secteur agricole dans la région de Meknès-Tafilalt et, par extension, celui de l’industrie agroalimentaire.

La vocation agricole de la région a en fait motivé l’émergence de près de 67 unités qui sont réparties autour de plusieurs sous-secteurs : minoterie et semouleries, pâtes alimentaires, chocolaterie confiserie, aliments de bétail, etc. mais les filières les plus importantes sont la production d’huile d’olive, le conditionnement des fruits et légumes, la vinification et le palmier dattier. La région Meknès-Tafilalt possède aussi une capacité d’écrasement de céréales de plus de 8,7 millions de quintaux soit 9,2% de la capacité nationale. Les quantités broyées se chiffrent à plus de 6,2 millions de quintaux et représentent 11,3% du broyage au niveau national.

Selon la délégation du commerce et de l’industrie à Meknès, l’industrie agroalimentaire a généré en 2006 près de 45% de la production industrielle, 58% des exportations et occupe 34% des effectifs de la région de Meknès-Tafilalt. La plupart des unités se concentrent dans la préfecture de Meknès et ce, à concurrence de 67% par rapport au total du secteur dans la région. Par ailleurs, la production de cette préfecture s’élève à 3403 millions de DH, générant ainsi une valeur ajoutée de 705,5 millions de DH réalisés par le secteur de l’industrie de transformation au niveau de Meknès-tafilalet. Près de huit entreprises de trituration produisent de l’huile d’olive, dont l’essentiel de la production est orientée vers l’huile de table. Les produits, haut de gamme sont plus rares et destinés à l’exportation. Cinq entreprises ont investi dans la vinification. Elles exportent des produits de grande qualité vers les marchés européen et nord-américain ainsi qu’au Japon et en syrie. La conversation de fruits et de légumes constitue l’une des filières les plus porteuses de la région, en raison de sa forte valeur ajoutée et de son fort potentiel d’exportation.

Les principaux produits fabriqués comprennent les confitures, les fruits et légumes en conserve, les olives de table en conserve, les câpres et les fruits et légumes surgelés. Le succès que connaît par ailleurs « volubia », élue meilleure huile mondiale à Genève il y a près de deux années, ainsi que la marque aicha référencée chez Auchan en France à titre permanent, sont à l’image du succès que connaissent les produits de la région de Meknès. Et ce n’est pas aussi pour rien qu on considère la région comme le bordelais marocaine. Celle-ci abrite le château Roslance, première appellation « château » au maroc. Elle a été attribuée aux celliers de Meknès, premier viticulteur privé du pays qui est à l’origine du premier vin d’appellation d’origine contrôlée du pays (les coteaux de l’Atlas). Plusieurs caves y sont également implantées notamment celle du groupe castel qui y vinifie plusieurs de ses vins destinés au marché étranger. Parmi les succès stories de la région figure la société CHCI qui dispose de la plus grande unité de trituration d’olives en Afrique pour la production d’huile d’olive vierge e extra vierge destinée aux marché local et international (Espagne, Italie, Suisse, États-Unis et Amérique latine), le groupe Belhassen, propriétaire de l’in des plus grands complexes industriels de production de l’huile d’olive de la région et le groupe HTO d’El hajeb, spécialiste du traitement d’olive et de la production de l’huile d’olive.

Les Devico, fondateurs des conserves de Meknès font aussi partie intégrante de l’histoire de la ville. Créées dans la région en 1962, « les conserves de Meknès » ont fondé leur réputation d’excellence autour de la célèbre marque Aicha. Aujourd’hui le groupe est leader dans la confiture et le concentré de tomates comme il est le premier exportateur d’huile d’olive aux Etats-Unis grâce à leur raffinerie d’huile ultramoderne. Le secteur attire par ailleurs de nouveaux investisseurs. En 2007, les investissements ont atteint la bagatelle de 232,5 millions de DH contre 208,03 millions de DH l’année précédente.
Le secteur demeure ainsi le plus grand pourvoyeur d’emploi avec 2465 emplois générés en 2007 contre 1597 en 2006, soit une hausse de 54,35%. Et ce n’est que le début d’une réelle dynamique.

Des opérations de taille importante pourraient intervenir dans les prochaines années avec des investisseurs étrangers, notamment des Espagnols et des Italiens qui affichent leurs intérêts pour la région.             

Selon le journal « le matin »
Source : www.lematin.ma

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