L'Algérie subventionnera le blé et le lait

  • Création : 30 avril 2008
L'Algérie va consacrer 160 millliards de dinars pour subventionner le blé et le lait selon le ministre des finances Karim Djoudi.

Le premier argentier de l'Algérie, qui intervenait sur la radio nationale, a précisé que cette enveloppe est destinée également à encourager la production nationale pour « faire face à la forte tension mondiale sur les produits de première nécessité ». De leur côté, les boulangers affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), par le biais du président du comité national des boulangers, M. Boulaïnine, estiment que le problème ne réside pas uniquement dans la farine et que la question devrait être prise dans sa globalité. Notre interlocuteur a reconnu que depuis la fixation des prix de la farine panifiable à 2.000 DA le quintal et après quelques perturbations constatées au niveau du marché, la situation s'est nettement améliorée et que l'approvisionnement se fait d'une manière régulière et en quantités suffisantes. A propos du respect du prix fixé, M. Boulaïnine considère que les 50 DA ajoutés représentent les frais de transport et que cette augmentation reste minime.

Par ailleurs, le représentant des boulangers a rappelé que l'UGCAA a adressé, le 18 janvier dernier, une fiche technique au ministère du Commerce dans laquelle elle propose la révision des prix de vente de la baguette de pain de 250 g en Algérie, fixés depuis 1996 à 7,50 DA pour le pain normal et 8,50 pour le pain amélioré. Les boulangers proposent carrément de fixer les prix à respectivement 12 et 13 DA, en rappelant que cela leur permettrait d'assurer 2 DA de marge bénéficiaire. Comme argument avancé, M. Boulaïnine estime que toutes les charges ont été multipliées par 5, voire 6, à l'exemple de l'énergie (électricité et gaz). Quant au volet ressources humaines, la fixation du SNMG à 12.000 DA a pesé également, a encore précisé M. Boulaïnine qui conclut que : « les boulangers n'ont ni l'intention d'affamer les citoyens, ni de travailler à perte ». Du côté de la Confédération inter-professionnelle des producteurs algériens (CIPA), une instance qui renferme la filière lait, on considère que la déclaration faite par le ministre des Finances est positive en ce sens qu'elle rassure les consommateurs.

Source : www.algerie-dz.com

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