Affaires: Marocains et Portugais aux aguets
- Création : 23 avril 2007
Au lendemain de la rencontre entre les Premiers ministres marocain et portugais à Rabat, les hommes d'affaires parlaient d'opportunités concrètes et de possibilités de partenariat. Avec comme principale toile de fond, l'espace méditerranéen.
Car c'est d'abord de ce vaste ensemble régional stratégique dont il s'agit. «Le partenariat entre le Maroc et le Portugal entre dans le cadre beaucoup plus vaste du partenariat euro-maghrébin», déclarait un des participants à la séance d'ouverture du Forum.
D'un bord comme de l'autre, les complémentarités économiques sont citées comme un moyen de renforcer les flux économiques et, peut-être aussi, les investissements. Dans ce dernier registre, à peine 40 entreprises portugaises sont établies au Maroc. Un nombre certes faible mais qui pourrait connaître un accroissement au cours des prochaines années. Le Portugal s'ouvre à ses pays voisins et, pour la première depuis de nombreuses années, ses «exportations ont accru leur part de marché sur le marché international». Et, fait significatif, «27% des exportations se font hors Union européenne », précise Boavista Marques, administrateur de l'entreprise ICEP. En d'autres termes, le Portugal a «diminué sa dépendance vis-à-vis de l'espace euro méditerranéen».
Si ce n'est pour l'heure qu'un début, nombreux sont ceux à prévoir des flux économiques dans cette même mouvance au cours des prochaines années. Et le Maroc est bien placé pour en bénéficier. «Le Maroc a plusieurs atouts notamment la stabilité, la proximité de l'Europe et l'accord de libre-échange», estiment les décideurs économiques.
Rien ne devrait donc entraver la réalisation de partenariats dans plusieurs domaines d'activités. Mais il faudrait d'abord que «les entreprises des deux pays se rendent compte de ces opportunités». Un accord de coopération entre la CGEM, l'AIP-CE et l'AEP a été signé en marge du forum. Principaux objectifs : prospecter les économies des deux pays, accompagner les entrepreneurs et transmettre les données nécessaires pour le développement de la coopération.