Relance de la production nationale
- Création : 8 décembre 2013
L'Exécutif assurera également une offre abondante qui va se substituer à l'importation.
Le gouvernement décide de mettre un frein aux importations massives effectuées ces dernières années en encourageant davantage la production nationale à travers des mesures incitatives. L'Exécutif compte garantir également une offre abondante en différents produits de consommation afin de réduire la dépendance du pays du marché international.
Ce sont, là, les deux grandes orientations que le département des Finances a optées, annoncées hier par le ministre, Karim Djoudi, dans une interview qu'il a accordée à l'APS. Pour Karim Djoudi, le développement de la production nationale est un objectif assigné à tous les acteurs économiques dont les entreprises, les banques et les institutions de régulation et d'encadrement. Afin de concrétiser un tel objectif, les pouvoirs publics "interviennent par la mise en place de mesures incitatives et d'un dispositif de régulation et d'organisation des activités approprié", a-t-il souligné sans toutefois dévoiler les contours du projet gouvernemental.
Néanmoins, une partie de ce plan a été révélée par la presse récemment et l'on peut citer les décisions liées entre autres au recadrage du crédit documentaire (crédoc) au profit de l'économie nationale, à l'institution de barrières non tarifaires à l'importation, la réduction de la consommation des ménages par l'encouragement de l'épargne et les placements immobiliers... Si le ministre n'a pas soufflé mot sur le retour du crédit à la consommation pour encourager la production nationale, il a cependant affirmé que l'"effort de conception, d'innovation et de diversification des biens et services locaux compétitifs doit être complètement assumé par les entreprises en tant qu'acteurs économiques de premier plan".
L'explosion de la facture des importations qui a atteint 46 milliards de dollars en 2012, sans compter les services, était due, selon le ministre, à la hausse des investissements publics et privés et à une forte demande de consommation locale. À ce propos, M. Djoudi a tenu à lever toute équivoque sur ce moyen de paiement des importations institué en 2009 qu'est le crédoc.
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