La récolte des pommes estimée à 35 mille tonnes dans la région de Kasserine
- Création : 25 août 2008
La première moitié du mois de septembre 2008 verra le démarrage de la récolte des pommes dans le gouvernorat de Kasserine.
Il s'agit d'une importante activité économique dans la région puisqu'elle génère un chiffre d'affaire de 30 millions de dinars et fournit 750 mille journées de travail.
Les autorités concernées s'attendent cette saison à une récolte de 35 mille tonnes, soit un peu moins que la moyenne annuelle estimée à 45 mille tonnes.
La baisse de production est due essentiellement aux facteurs climatiques qui n'ont pas affecté, cependant, la qualité du produit. L'utilisation, encore limitée, des filets de protection contre la grêle constitue un autre facteur qui a provoqué la baisse de production et ce, malgré les incitations et encouragements de l'Etat qui accorde des subventions allant de 40 à 60% du prix des filets protecteurs contre ce fléau naturel, pratiquement périodique.
La production de pomme du gouvernorat de Kasserine couvre 40% de la demande nationale qui sera cette année d'autant plus importante que le début de la récolte coïncide avec le mois saint de Ramadan qui enregistre une forte demande en fruit.
La pomme qui est un fruit d'arrière saison dans la région de Kasserine est cultivée sur une superficie de 5750 hectares où on compte quelques 2 millions de pommiers. Sur les 5750 hectares, 2650 se trouvent dans la délégation de Sbiba qui devient ainsi le territoire symbole de ce fruit d'excellente qualité et au goût exquis. Sbiba a, rappelle-t-on, acquis une renommée mondiale et dispose d'un label de qualité pour la production de ses pommes.
A l'origine de l'essor que connaît la culture des pommes, figurent les projets de mobilisation des ressources hydriques, la collecte et la maîtrise des eaux de ruissellement et les eaux souterraines, grâce aux projets spécifiques dont la réalisation a été ordonnée par le chef de l'Etat ou dans le cadre de plans de développement.
C'est ainsi que huit mille puits profonds et de surface ainsi que 96 bassins et barrages collinaires ont été réalisés pour accroître les superficies irriguées qui passent de 9 mille hectares au cours des années 80 à 25 mille actuellement. Ces efforts ont été à l'origine d'une profonde mutation de la plate-forme économique de la région, dont les produits agricoles, comme la pêche, l'abricot, la pastèque et les figues de barbarie ont pu accéder ainsi aux marchés européens et maghrébins.
La région ambitionne d'investir le domaine agroalimentaire après avoir fait ses preuves en matière de stockage avec ses 52 unités de conservation des fruits.
Source : www.investir-en-tunisie.net