Samir TAZI, Vice Président de l'APEFEL "Association Marocaine des Producteurs et Exportateurs de Fruits et Légumes", Président de la Commission Commerciale et Évènementiel et Commissaire Général du Salon « SIFEL MAROC »

  • Création : 22 décembre 2008

Le secteur agricole représente 16 % du PIB total du Maroc, et emploie plus de 40 % de la population active.  Si la filière fruits et légumes s’est fortement modernisée ces dernières années et  réalise de bons résultats à l’export (865 000 tonnes exportées en moyenne principalement vers l’UE) avec des produits phares tels que la tomate ou les agrumes, il n’en résulte pas moins qu’elle fait face à une concurrence accrue de certains pays de l’UE et notamment de l’Espagne.

Agroligne : Pour faire face à ces difficultés, le Maroc ne devrait-il pas diversifier les destinations de ses exportations et ne plus se limiter qu’à la seule Union Européenne ?

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Samir TAZI : Premièrement, j’aimerai apporter un petit rectificatif, les 865 000 tonnes de fruits et légumes exportés vers l’U.E ne sont pas toutes destinées à ce marché, malgré la proximité entre les sites de production et ce marché.
Nous avons des relations commerciales historiques avec l’U.E. et spécialement avec la France. Aujourd’hui l’Europe des 9 sert de plate forme de contrôle de qualité et d’éclatement logistique vers l’Europe des 27, mais également vers la Russie, l’Ukraine et les autres pays Scandinaves.

L’autre facteur qui marque l’importance du transit de nos produits par l’U.E. est dû au fait que nos clients d’entant sont devenus nos partenaires et également un moyen de sécurisation des paiements sur des destinations d’Europe Orientale. Ceci concerne essentiellement les fruits et légumes primeurs.

Pour ce qui est des agrumes, notre présence sur le marché Européen est faible. Nos marchés de prédilection pour nos agrumes, en direct,  sont les U.S.A., le CANADA, la RUSSIE et le MOYEN ORIENT. Donc comme vous pouvez le constater l’UNION EUROPEENNE n’est pas uniquement un marché mais plus un partenaire économique. En outre, nous n’avons aucune difficultés commerciales particulières autres que celles que connaissent le commerce des F&L dans le monde. En ce qui concerne ce que vous appelez « concurrence », je vous rappelle que le Maroc est lié à l’U.E. par un accord d’association déterminant le volume et le calendrier des flux de F&L, que le Maroc respecte scrupuleusement.

Agroligne : La qualité des produits et la stratégie de production ne devrait-elle pas être également améliorée, afin d’accroître la présence des fruits et légumes marocains sur le marché international ?

Samir TAZI : En terme de qualité et de stratégie de production, je pense que nous sommes une origine de production et d’exportation très enviée. Nous nous alignons sur les grands standards de qualité les plus rigoureux.
Les filières exportatrices sont organisées de telles sorte que leur réactivité sur toutes sortes de problématiques est très rapide.

Retrouvez l’intégralité de l’article dans le magazine Agroligne n°66...

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