France Export Céréales assure la promotion des céréales et de la filière céréalière françaises sur les marchés à l’export. Association à but non lucratif, elle est constituée et financée par les producteurs français de céréales. Elle est l’une des trois entités financées par l’interprofession céréalière Intercéréales, aux cotés d’Arvalis (Institut Technique de Recherche), Passion Céréales (organisme de promotion des céréales et produits céréaliers sur le marché français).

Agroligne : Bonjour M. LEBEAU, vous êtes responsable du Bureau France Export céréales à Casablanca, pourriez-vous nous présenter votre association et les raisons de sa présence sur le Maghreb ?

M.Yann Lebeau : Depuis une dizaine d’année, le marché mondial des céréales est en pleine restructuration, les filières d’approvisionnement des pays importateurs se libéralisent et aujourd’hui, le prix n’est plus le seul argument de vente, il y a aussi la qualité et la prestation de service.
Face à cette mondialisation du marché, la France, comme les grands pays exportateurs de céréales, cherche à mieux faire connaître sa production et mieux appréhender les besoins des acheteurs internationaux.
Pour ce faire, et en s’interdisant toute action commerciale, Céréaliers de France (AGPB, Arvalis, Unigrains) et l’AGPM ont fondé en 1997, l’Association France Export Céréales dans le but de faire la promotion internationale des céréales françaises. Cette association est fondée et financée par les producteurs français.

Ouvert depuis 11 ans à Casablanca, le bureau Maghreb de FEC s’efforce de tisser un réseau important de relations céréalières entre les deux rives de la Méditerranée. Il faut savoir que la région du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) représente, à elle seule, respectivement pour le blé tendre 53 %, le blé dur 95 % et l’orge 35%, des exportations françaises sur les pays tiers. Notre présence est donc nécessaire pour mieux comprendre les besoins de nos clients maghrébins et mieux faire connaitre l’offre française.

Agroligne : En plus d’une mission informative, France export céréales se donne également pour objectif de coopérer techniquement au développement de la filière céréales au Maghreb. Pourriez-vous nous donner
des détails sur cet appui technique ?

M.Yann Lebeau : Effectivement, comme vous venez de le signaler, une veille à caractère commercial, concurrentiel et réglementaire s’effectue au quotidien, dans l’objectif de pouvoir apporter une information toujours « à jour » aux opérateurs français et maghrébins.

Par ailleurs, le bureau de France Export céréales de Casablanca développe des partenariats stratégiques techniques avec plusieurs maillons de la filière marocaine, algérienne et tunisienne. Nous organisons régulièrement des visites de délégations étrangères en marge de manifestations organisées par la filière française tels que la journée « Blé dur » en janvier 2009, « Cobesud » en mai et « les culturales » en juin. Le but est d’intensifier nos relations avec chaque pays du Maghreb et mieux faire connaître les qualités des blés français et leur évolution.

Plus concrètement, au Maroc, des actions techniques sont menées auprès de l’Office marocain sur divers aspects (l’organisation des petites coopératives, la mise en marché et la conservation des céréales produites localement, etc...). Autre exemple, nous poursuivons des actions de coopération avec la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM) et son centre de formation en meunerie (IFIM). Il s’agit de mettre au point un nouveau mode de fonctionnement visant à optimiser les relations initiées il y a plus de dix ans avec la meunerie marocaine. (Etablissement d’un programme de coopération sur trois ans, associé à un budget correspondant, mise en place d’un comité de suivi des actions). La priorité sera donnée, dans un premier temps, à la formation en boulangerie et la fourniture de matériel pédagogique (manuel de meunerie) aux élèves de l’IFIM.

En Tunisie, la coopération avec l’office des céréales est très fructueuse depuis son lancement. L’accompagnement des experts français s’effectue dans le domaine du stockage et de la conservation des grains. Par ailleurs, une formation, spécifiquement mise en place cette année, vise à familiariser certains personnels de l’office tunisien avec la technicité de la première transformation.

Enfin, nous avons reçu en France deux délégations de l’office algérien pour un programme d’échange et de formation dans le domaine de l’agréage et de l’échantillonnage.
Ce n’est là que le début d’un programme de coopération technique ambitieux signé, cette année, par France Export Céréales avec l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).

Retrouvez l’intégralité de l’article dans le magazine Agroligne n°65...