Christian RECLUS, Groupe Coopératif Occitan

  • Création : 11 mai 2006

Le groupe coopératif occitan est une coopérative régionale. Ses zones d'influence couvrent les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Agroligne : Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre groupe coopératif ?

Christian RECLUS : Le groupe coopératif occitan est une coopérative régionale. Ses zones d'influence couvrent les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Nous sommes organisés en union avec une coopérative de Haute-Garonne, une coopérative ariégeoise et les filiales du groupe coopératif occitan pour la collecte et la commercialisation des céréales. Nous intervenons pour la vente de céréales, exclusivement sous le nom de Valédoc. Pour toutes les autres productions, comme la volaille, l'aliment du bétail, les semences, le Groupe Occitan, intervient directement et indépendamment.

Parlez nous de votre implication dans les céréales ?

Au niveau des céréales, notre production avoisine les 600 000 tonnes dont 180 000 tonnes de blé dur, 150 000 de maïs, 120 000 de blé tendre, 85 000 d'oléagineux, 15 000 de protéagineux et le solde est constitué d'orge fourragère, de sorgho, d'avoine...

Comment fonctionnez-vous sur ce marché des céréales ?

Pour ce qui est de notre organisation, toutes les opérations, relevant d'une spécificité qualitative et nécessitant une promotion particulière auprès des industriels européens, se font sans intermédiaire, directement de Valédoc aux clients. Il s'agit de tous les industriels de première transformation qui achètent des céréales. Cependant, dès l'instant où l'on sort des frontières de l'Europe, pour des raisons de savoir-faire et de gestion de risques, nous n'opérons jamais directement et faisons appel à la soustraitance commerciale.

Quelle est justement votre implication dans les pays du Maghreb ?

Il y a eu des pays dans lesquels nous avons eu un contact direct avec les industriels. Nous avons alors commencé à connaître leurs besoins et leurs habitudes de consommation et l'évolution de ces habitudes de consommation. Le travail a été fait un peu sur la Tunisie et un peu sur le Maroc, mais ça s'arrête là. Nos échanges avec le Maghreb et avec la zone sud de l'Europe se limitent à la vente de blés durs. Nous n'avons pas d'excédent d'autres produits qui pourraient intéresser ces marchés. Le Maroc est plutôt de manière récurrente importateur net de blé dur, l'Algérie, quoiqu'il arrive est importateur net de blé dur d'au moins un million et demi de tonnes et la Tunisie est importateur net de blé dur, selon les conditions climatiques et la récolte du pays. Ces pays là, sont pour nous des clients de proximité, qui de toutes façons dans la durée continueront d'acheter des blés durs et nous pensons que nous serons dans la durée également les fournisseurs au moins pour ces pays.
Nous remarquons toutefois que depuis deux ans, notre volume de transaction en blés durs avec le Maghreb a augmenté et ce grâce aux bonnes qualités que nous proposons et qui nous ont permis d'accéder encore davantage et prioritairement à ces marchés. 85% des quantités que Valédoc a envoyé directement ou indirectement hors des frontières de la France, ont été à destination du Maghreb. Par contre ces opérations se sont toutes faites à travers des intermédiaires. Aucune affaire n'a été traitée directement avec les consommateurs ou acheteurs du Maghreb.

Quelles sont les barrières aux échanges avec ces pays ?

La première barrière, est directement liée à l'organisation des pays. En Tunisie, l'office d'Etat nous empêche de vendre directement. Nous nous positionnons en effet sur la fourniture de petits navires (3000 à 5000 tonnes) car nous n'avons pas forcément les volumes ni les moyens logistiques. Les offices de ces pays là achètent des navires de taille plus importante. La deuxième barrière, c'est l'incapacité de nos compagnies d'assurance crédit à nous garantir une couverture sur les clients de l'Afrique du Nord. Et même si nous utilisons le système des lettres de crédit avalisées par les banques de nos clients, nous sommes confrontés au système bancaire maghrébin et algérien en particulier, lent et incertain. Il a encore été difficile cette année de faire valider certaines opérations.

Intégralité de l'interview dans le Magazine Agroligne N°48...

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