Le vin dans le monde à l'horizon 2050

  • Création : 10 février 2010

 

Le secteur du vin est spécifique et indispensable à la France. Il génère de nombreuses externalités positives en induisant des emplois en amont et en aval (environ 350 000), en valorisant le patrimoine (social, culturel, historique...), en maintenant des populations dans des zones rurales dont il constitue souvent la principale activité économique et il favorise la biodiversité. Il représente avec les spiritueux la deuxième contribution (après l’aéronautique) à la balance du commerce extérieur français, puisqu’en 2008 la balance commerciale des vins et spiritueux a affiché un excédent record de plus de 8,1 milliards d’euros. Le secteur du vin est donc stratégique et la croissance de la consommation mondiale devrait lui permettre de renforcer encore sa contribution positive à notre commerce extérieur. Force est malheureusement de constater que le volume des exportations françaises a globalement baissé depuis 10 ans dans ce contexte de marché mondial en croissance.

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Les tendances fortes qui vont marquer la demande

Du début des années 80 jusqu’au milieu de la décennie 90, la consommation mondiale de vin a connu une baisse importante passant de 280 718 000 hl en moyenne annuelle entre 1980 et 1985 à 224 253 000 hl entre 1990 et 1995. Cette tendance s’est ensuite progressivement et significativement inversée. La consommation mondiale est ainsi remontée de 224,8 Mhl en 2000 à 242,9 Mhl en 2008.

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(Source OIV)

Sauf accident économique conjoncturel, la consommation mondiale devrait durablement continuer de s’accroître. Cette double évolution s’explique par la conjonction de phénomènes majeurs :

• La chute de la demande intérieure dans les pays européens à forte tradition vinique, c’est-à-dire traditionnellement producteurs et consommateurs de vin (Espagne, France, Italie pour l’essentiel). Celle-ci est liée à de profonds changements dans la consommation du vin :
- chute du niveau de consommation par personne et par an ;
- évolution de la fréquence de consommation.

• L’augmentation du nombre de consommateurs à l’échelle mondiale.

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La consommation du vin est sortie de son « berceau » (Europe latine) pour gagner le monde, qu’il s’agisse de zones climatiques propices à la culture de la vigne (Nouveau Monde puis Asie), ou non propices (Eurasie du Nord, zones équato-tropicales).

On pourrait penser que cela est directement lié à l’accroissement de la population mondiale, c’est-à-dire à l’augmentation du nombre théorique de nouveaux consommateurs potentiels. Tel n’est pas tout à fait le cas car l’introduction et le développement de la consommation de vin dans une nouvelle zone géographique de consommation dépend à la fois du contexte culturel qui encourage ou non la consommation de vin, et du niveau de développement économique.

Parallèlement, les modes de consommation du vin ont évolué d’un modèle traditionnel comme c’était le cas en Europe latine ou la consommation des vins se faisait au moment des repas, vers un modèle plus « moderne », plus informel lié à l’apparition d’un profil de nouveau consommateur souhaitant une offre plus accessible au non-initié.

Source : Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France - www.cnccef.org

Intégralité de ce dossier dans le magazine Agroligne N°72...

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