Le secteur agricole s'équipe

  • Création : 18 janvier 2006

  


Europe : Un marché des équipements en phase de reconsolidation !

Après une longue période de forte croissance, les ventes d'équipements pour les secteurs vigne/vin et fruits et légumes ont marqué une pause au cours des deux dernières années. Pour faire face aux demandes des consommateurs, les producteurs cherchent maintenant des voies nouvelles et attendent une réponse de la part des constructeurs en matière d'équipements.

L'Europe : le plus important marché d'équipements spécialisés
5 pays européens produisent plus de 95 % du vin européen, plus de 80 % des fruits frais et 75 % des légumes : Italie, Espagne, France, Portugal et Allemagne.

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Avec l'Autriche et la Suisse, ce sont 7 pays qui fournissent l'essentiel des acheteurs en matériels et équipements pour la viticulture, la vinification, les fruits et légumes.

De ce fait, le marché européen d'équipements des filières vigne/vin et fruits/légumes est estimé à plus de 1,4 milliards d'euros annuel répartie comme suit :
Le plus gros marché : Italie pour environ 600 millions d'euros
La France dépense environ 400 millions d'euros
L''Espagne dépense 270 millions d'euros
  

Un contexte économique nouveau et une mutation des achats d'équipements
Pendant plus de 10 ans, les viticulteurs et vignerons de toute l'Europe ont connu une période favorable. Ils en ont profité pour s'équiper et adapter leurs outils de production.
Dès 2002, les premières difficultés se sont fait sentir : les régions de vins de consommation courante ont commencé à voir leur stock de vin augmenter, phénomène masqué cependant par la très faible récolte en 2003, liée à la sécheresse.
Néanmoins, l'abondante récolte 2004 par rapport à la moyenne des 5 dernières années a contribué à peser sur les cours d'autant que la consommation française diminue.
En 2004, la situation est devenue délicate dans de grandes régions françaises comme le Bordelais, la Bourgogne ou les Côtes du Rhône tandis que d'autres résistaient comme l'Alsace ou s'amélioraient comme le pays de Cognac ou la Champagne.
Dans ce climat parfois assez lourd au stade de la production, les investissements ont été beaucoup plus ciblés et réfléchis, voire réduits. Après la diminution en 2004, une phase de reconsolidation est attendue.

Des perspectives françaises contrastées en 2004

Les ventes en valeur de matériels agricoles dans les secteurs spécialisés vigne/vin et fruits/légumes représentent environ 10 % du marché global du machinisme agricole soit 4 milliards d'euros dont 1/3 pour les tracteurs et 2/3 pour les autres machines.

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Une Bonne année pour les ventes globales sur le marché français avec une croissance de 13,3 %.
Le secteur vitivinicole en forte croissance ces 10 dernières années, connaît actuellement une période plus difficile. 

Intégralité du dossier dans la magazine N°45...


Le Secteur Agricole Marocain s' Equipe !

En dépit de sa place prioritaire dans la stratégie de développement économique et social, le secteur agricole marocain continue de subir des problèmes structurels qui entravent et sa compétitivité et la consolidation de ses parts de marché à l'étranger.
En effet, l'agriculture marocaine souffre encore de la faiblesse du niveau d'équipements. La mécanisation de l'agriculture et du coup l'intensification agricole, restent relativement faibles. 47% seulement des exploitations agricoles ont recours à la mécanisation des travaux du sol et 30% sont concernées par la mécanisation de la moisson. Le parc du matériel  agricole reste donc insuffisant et  inadapté aux besoins d'une agriculture performante.
 

 secteur agricole, équipement, le secteur agricole s'équipe, france, europe, maroc, tunisie, machinisme agricole, irrigation, équipements spécialisés Dans les exploitations moyennes on note un déficit en semoirs et en matériel de traitement.  Le matériel de labour est aussi très peu diversifié. Prés de 70% des travaux de labour et de reprise sont effectués à l'aide de matériel à disques (essentiellement des cover-crops).

Quant aux tracteurs, le parc est très inférieur aux besoins du pays.  En effet 43 000 unités officiellement répertoriées représentent 0,27 chevaux/ha, alors que la F.A.O. a estimé à 0,5 chevaux/ha la norme minimale de mécanisation.

Afin de lutter contre cet état de fait, l'Etat a lancé une vaste campagne de subventions, dans le cadre d'un plan quinquennal qui normalement devrait s'étendre jusqu'en fin 2005. Ce plan avait pour objectif  de soutenir la mise à niveau des équipements agricoles.
Par ailleurs, des études réalisées par l'INRA Maroc ont permis  de concevoir du matériel agricole adapté aux petits exploitants. Un matériel  qui se révèle financièrement et techniquement bénéfiques et qui s'adapte à la taille des exploitations des régions d'après les résultats des premières recherches. Il s'agit de semoirs, de swip, de bineuses, de matériel de récolte pour légumineuses.

 Les grandes exploitations, sont dominées par la filière des fruits et légumes. Et afin de promouvoir le développement des exportations agricoles de ce secteur, des investissements publics relatifs aux infrastructures de base et aux équipements hydrologiques ont été massifs,  atteignant près de 30% de l'ensemble des investissements publics du pays.  secteur agricole, équipement, le secteur agricole s'équipe, france, europe, maroc, tunisie, machinisme agricole, irrigation, équipements spécialisés

Le code des investissements agricoles, promulgué en 1969, a favorisé les conditions de mise en valeur des terres irriguées, mais également la modernisation des exploitations et l'intensification de la production. Pour encourager les agriculteurs à s'aligner à la politique de l'Etat dans le domaine agricole, un impressionnant dispositif de subventions et de primes a été mis en place afin d'encourager l'acquisition d'équipements et de modernisation...

Intégralité du dossier dans la magazine N°45...


Tunisie : utiliser le matériel adaptable à l'exploitation agricole

La mécanisation agricole ne cesse de se développer en Tunisie en raison du grand intérêt qu'on lui accorde pour son rôle jugé absolument indispensable dans l'amélioration de la production agricole.
De ce fait, sur un total de 471.000 exploitations agricoles réparties sur environ 3.885 mille hectares, la motorisation agricole touche plus de 82 % des cas. Le reste des exploitations est conduit en tractions animales pour diverses raisons dont notamment la topographie accidentée, le morcellement poussé, les faibles ressources financières, le coût ou l'absence de services de location

Au cours de la période s'étalant de 1991 à 2001,la moyenne des investissements annuels en matériels agricoles a dépassé les 80 millions de dinars(FAO, 2003). C'est dire la volonté manifestée par le département de l'Agriculture pour assurer le développement du secteur.
Actuellement, plusieurs de ses institutions assurent la recherche-développement dans le domaine du machinisme agricole. Il s'agit de l'Institut national de recherches en génie rural, eaux et forêts, l'Institut de l'olivier (IO), l'Institut des régions arides (IRA-Médenine) et deux écoles supérieures d'enseignement agricole (Inat et Esier-Medjez-El Bab).

Quant à la formation dans ce domaine, elle est assurée par des institutions telles que les Ecoles supérieures de l'enseignement agricole pour la formation d'ingénieurs et de techniciens supérieurs agronomes, l'Agence de la vulgarisation et de la formation agricole pour la formation professionnelle des techniciens et agents agricoles.

 secteur agricole, équipement, le secteur agricole s'équipe, france, europe, maroc, tunisie, machinisme agricole, irrigation, équipements spécialisés Ce n'est pas en introduisant massivement les techniques mécanisées modernes qu'on assure systématiquement le développement rural et l'accroissement à court terme de la production. Il faut, plutôt, déterminer le type et le niveau de technologie le mieux adapté à l'environnement auquel cette technologie est destinée et décider du rythme auquel elle peut être absorbée par le système bénéficiaire. Cela ne peut se faire que dans un cadre de stratégie et d'approche de mécanisation rationnelle.

La mécanisation doit, donc, être bien adaptée aux contextes agro-pédologique et socioéconomique de la zone. Sans cela, elle apportera plus de dégâts que de bénéfices.
En fait, un taux de mécanisation relativement élevé dans les zones sub-humides et humides de la Tunisie s'accompagne, souvent, par des risques de dégradation accentuée dans les terrains en pente. Plus de 280.000 ha dans le nord-ouest de la Tunisie sont concernés par le problème d'érosion, dont une bonne partie est en relation avec les techniques non appropriées de travail du sol. La pluviométrie automnale élevée, caractérisée par des pluies torrentielles, accentue ce risque d'érosion en présence de techniques mécanisées non appropriées : labour dans le sens de pente, forte utilisation des outils à disques, prestataires de service de location faiblement qualifiés. Le problème de morcellement des parcelles en pente, causé par la passation de la terre de père en fils, favorise la non-adaptation de certaines techniques mécanisées.

Intégralité du dossier dans la magazine N°45...

 

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