Le secteur céréalier au Maroc

  • Création : 21 septembre 2005

 

 


L' état du secteur céréalier

Une production moyenne avoisinant les 5 millions de tonnes en blé dur et blé tendre, pour une consommation annuelle de plus de 9  millions de tonnes.Les cultures céréalières couvraient, lors de la campagne 2002/2003, 5,3 millions d'hectares, en hausse de 15%, soit plus de la moitié de la surface agricole utile. Les céréales couvrent en particulier la Chaouia, (les provinces de Settat et Ben Slimane), la zone de Fès, le Gharb (provinces de Kénitra, Khémisset et Sidi Kacem), la zone de Meknès, le Tadla (province de Khouribga et Beni Mellal).

 L' état du secteur céréalier au Maroc Les rendements sont particulièrement faibles - 10 à 15 quintaux/ha en moyenne - du fait des aléas climatiques mais aussi de la faible technicité des agriculteurs qui utilisent peu et mal les semences sélectionnées et les produits phytosanitaires.
Dès lors, la production varie sensiblement d'une année sur l'autre, impactant lourdement le PIB agricole, la céréaliculture étant pratiquée sur 80% des exploitations.

Les principales productions céréalières sont le blé tendre (45% en 2002- 2003), l'orge (32%) et le blé dur (23%). Le Maroc produit en outre du maïs, du riz et du sorgho mais dans des quantités marginales.En dépit d'une politique volontariste qui visait à assurer l'autosuffisance du pays en céréales et qui a permis d'atteindre une production moyenne avoisinant les 5 Mt, le Maroc demeure structurellement importateur, sa consommation annuelle s'approchant de 9 à 10 Mt. Les importations sont destinées à combler ce déficit de production mais également à améliorer la qualité des céréales proposées aux minotiers et semouliers.

Entre juin 2002 et mai 2003, le Maroc a importé 2,3 Mt de blé tendre, 0,5 Mt de blé dur, 0,89 Mt de maïs et 0,41 Mt d'orge.Les principaux fournisseurs du Maroc en céréales sont la France (23%), la Russie (15%), l'Ukraine (12%) et le Canada (10%). La campagne 2002-2003 a été particulièrement positive pour la France qui a fourni 33% du blé tendre (22% l'année précédente) et s'est positionnée activement sur le marché de l'orge (20%), du blé dur (10%) et du maïs (7%).  

Le Maroc a modifié en 1er juin 2003 son régime douanier d'importation des céréales. Le nouveau dispositif semble protéger plus encore qu'auparavant la production locale mais pourrait être assoupli pour les exportateurs européens dans le cadre de l'accord d'association Maroc-UE.

D'après les estimations de France Export Céréales et compte tenu des excellents résultats de la campagne 2002-2003, les importations en 2003-2004 n'ont pas dépasser 0,9 Mt de blé tendre, 0,5Mt de blé dur, 0,9Mt de maïs et 0,3Mt d'orge.
L'essentiel de ces importations est effectué aujourd'hui par des opérateurs privés dont les 5 plus importants réalisent plus des 2/3.

 

 


Perspectives de développement du secteur Céréalier au Maroc :

 Les actions de la Fédération Nationale de la Minoterie

 

Créée par le dahir du 22 février 1995, en remplacement de l'Association des patrons minotiers créée en 1934, la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM) représente le secteur de la minoterie industrielle, acteur important du développement économique et garant de la sécurité alimentaire du pays. Sa principale mission consiste à concevoir et mettre en œuvre des actions afin que ses adhérents puissent faire face aux nouvelles exigences d'un marché qui tente de plus en plus à se libéraliser.

La Fédération a réalisé plusieurs projets qui ont pour but de promouvoir les investissements afin d'intensifier le potentiel économique du secteur et l'achèvement de sa  libéralisation,  mais aussi et surtout de participer à la concertation avec l'administration tutelle et assurer ainsi la mise à niveau des textes réglementaires et législatifs.

Elle mène également une politique de communication et de mise à niveau des unités du secteur, et œuvre pour le renforcement de la position nationale et internationale de la profession meunière et l'adaptation des formations aux exigences techniques et commerciales du secteur.

Des projets innovants  pour un secteur en pleine mutation
 
Les multiples changements intervenus dans l'environnement national et international du secteur de la minoterie industrielle, ont conduit à une évolution des missions traditionnellement imparties à la FNM. D'un rôle de concertation, d'organisation et d'arbitrage, la FNM a évolué vers un rôle d'accompagnement et de promotion de la croissance du secteur à travers, entre autres, la mise en place de systèmes efficients de contrôle et de promotion de la qualité, garante de la compétitivité du secteur, aussi bien sur le plan national qu'international.

A cet égard, La FNM a entamé un ambitieux programme visant à promouvoir la qualité au sein de ses instances, à travers la mise en place d'un système de management de la qualité selon la norme ISO 9001 version 2000, et l'accréditation de son laboratoire de contrôle sur la base de la norme marocaine ISO/CEI 17025.Ce programme concerne également les minoteries industrielles dans le cadre du projet de la promotion de l'autocontrôle visant l'allégement du poids du contrôle des autorités publiques et une grande responsabilisation des professionnels de la minoterie industrielle.
Ces projets bénéficiant du soutien financier de la Commission Européenne, devraient naturellement créer une dynamique globale d'amélioration de la qualité dans le secteur ainsi que la fiabilité des structures de contrôle qualité dans les unités industrielles.

 


IFIM : Un dispositif de suivi et de formation pour l'Industrie Meunière et les activités céréalières 

La Fédération nationale de la minoterie a initié, grâce au soutien financier de l'US Wheat,  l'IFIM (l'Institut de Formation de l'Industrie Meunière). Réalisé selon des standards internationaux, cet institut unique en Afrique vise la formation de cadres moyens et techniciens spécialisés dans l'industrie meunière, l'assistance technique aux entreprises du secteur, la réalisation des analyses de laboratoire et la recherche appliquée.
L'IFIM propose aussi des cycles et stages de formation au profit des techniciens meuniers d'Afrique et du Moyen-Orient.

   L'Office marocain de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail  (OFPPT) a aussi soutenu financièrement l'IFIM, mettant à disposition des formateurs experts spécialisés dans la meunerie et autres disciplines techniques ainsi que des ressources pour l'encadrement techno-pédagogique.

L'appui technique de MEDA, intervenu dans le cadre des plans de formation sectorielle gérés par l'OFPPT, s'est matérialisé  par l'envoi d'experts pour la réalisation d'une étude d'ingénierie menée pour la première fois dans le secteur de la minoterie, l'élaboration d'un catalogue de formation et la participation aux tournées régionales pour inscrire les minoteries au plan de formation sectorielle.
Cette intervention MEDA a permis de développer la formation continue dans le secteur et de générer des ressources financières supplémentaires à la FNM à travers la récupération des remboursements de l'OFPPT.

Intégralité du Dossier "Le secteur céréalier au Maroc" dans le Magazine N°43...

 

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